Histoire et géographie

Situation géographique

Située entre Cognin et les Echelles, à 10 km de Chambéry (Savoie), la commune s’étend du mont Outhéran (1629m), versant Ouest du massif de la Chartreuse, au mont Grêle (1425m) versant Est de la chaîne de l’Epine.
Le chef-lieu est à 500 m d’altitude au niveau de la route départementale 1006.

Surface totale de la commune : 2417 ha
Surface de la forêt : 1600 ha dont 1200 de forêt communale

Un peu d’histoire

La vallée de l’Hyère  » voie de passage des Alpes « 

La vallée de l’Hyère fut de tout temps une voie de passage à travers les Alpes pour assurer le transit des marchandises et des armées entre les pays devenus aujourd’hui Italie et France.
Le défilé des Grottes des Echelles, bien que difficile, était le chemin le plus bas pour rejoindre l’Italie par les cols du Petit Saint Bernard ou du Mont Cenis en remontant les vallées de l’Isère ou de l’Arc.
Le tracé des voies antiques dans la vallée de l’Hyère se trouve sur les hauteurs, le fond des vallées étant marécageux ou fréquemment inondé.

La voie romaine

La première voie identifiable est une voie romaine reliant Milan à Lyon par le col du Mont Cenis. Dans notre région, elle passait à Lémenc, remontait par Jacob, Montagnole et Saint Cassin jusqu’au hameau de la Combe. Elle continuait ensuite à flanc de montagne pour passer dans notre commune au hameau des Guillermes, à celui des Radelles, traversait la Gorgeat, les hameaux des Patrons, les Gros Louis d’en Haut et St Jean de Couz.
Bien sûr ces lieux-dits n’existaient pas à l’époque. Ils ne sont cités que pour localiser le tracé de cette voie encore visible par endroits, notamment aux Guillermes.

La voie moyenâgeuse

Connue sous le nom de Vieux chemin de Chambéry aux Echelles par Vimines.
Ce chemin exista après la naissance de Chambéry et la construction du premier  » Vieux pont  » de Cognin (refait en 1499). Ce pont donnait accès à deux passages importants : le col St Michel très utilisé à l’époque et le défilé des Echelles qui, d’altitude moins élevée, allait prendre de plus en plus d’importance.
Le  » Vieux chemin  » passait dans différents hameaux de Vimines, après les Quidoz et Pierre rouge. Il rejoignait St Thibaud aux Meules, continuait par les Poulemont, la Ratière, la Valletaz, St Jean de Couz, le Défilé des Grottes et Les Echelles.
Cette deuxième voie connue a une importance déterminante dans la naissance de notre village.

La naissance de st Thibaud

Il faut en effet penser qu’à l’époque moyenâgeuse, la circulation des personnes et des biens se faisait à pied ou à cheval (pour les nantis), les marchandises étant transportées soit à dos d’homme soit sur des mulets.
Les déplacements sur des chemins étroits et dangereux étaient très lents et nécessitaient de nombreuses étapes. Dès l’époque romaine apparurent des refuges temples qui se transformèrent avec la christianisation en prieurés-hostelleries.

Entre l’an 1000 et l’an 1100, un moine breton construisit au lieu-dit Pré Chartreux (entre les Gencourt et les Poulemonts) une  » Hostellerie-prieuré à l’usage des pèlerins et des voyageurs « . Une croix, toujours existante mais malheureusement déplacée, en marquait l’emplacement (cf Rubrique Patrimoine du site).

Ce moine s’appelait Theobaldus. Il donna son nom au pays. On en trouve les traces vers 1100 dans le cartulaire de Grenoble :  » Ecclesia Sancte Theobaldi  » (ecclesia signifiant à l’époque pays ou paroisse).

Bien plus tard, son nom fut associé à  » Couz  » qui signifie  » col  » et qui était couramment utilisé pour désigner la vallée de l’Hyère jusqu’au défilé des Grottes. Le nom complet est cité pour la première fois en 1497 dans le cartulaire Labaudie dans sa forme latine :  » Parrochia Sancti Theobaldi de Couz « 

N.B.  pour se situer :
En 1497, la guerre de Cent ans est terminée. Christophe Colomb venait de découvrir l’Amérique (1492). Charles VIII achevait l’unité française entreprise par son père Louis XI. Les caisses de l’Etat regorgeaient d’or…
Le roi Charles partit à la conquête des somptueuses richesses des villes italiennes, commençant ainsi une longue période, peu glorieuse, des guerres avec l’Italie.
Le Duché de Savoie était en pleine crise intérieure, ce qui allait entraîner la création de deux administrations différentes, l’une pour la Savoie proprement dite et l’autre pour le Piémont et le Comté de Nice.

D. Blanquet

Ce texte a été écrit à l’aide des  » Cahiers  » de Mme Roulet (aujourd’hui décédée) de St Thibaud de Couz et des encyclopédies Larousse et Quillet.
Texte publié dans la Feuille de Couz de Janvier 1997

Population

Au dernier recensement de 2018, les Coudanes et les Coudans étaient au nombre de 1055. Ce chiffre est en progression constante.

A une époque où l’agriculture était l’activité principale des hommes, la population a atteint en 1898, le chiffre de 1132 âmes. Le village s’est ensuite lentement dépeuplé, victime de l’exode rural. Le creux de la vague fut atteint en 1975 : il ne restait plus que 360 habitants.

Depuis cette date, le développement de l’urbanisme a permis le retour des enfants du pays et l’arrivée de nouveaux citadins ainsi que l’installation d’artisans et d’agriculteurs.